• -17 millions d'années
      Avant les Gascons
      Baigné par la mer durant plus de 120 Millions d’années, avant qu’elle ne se retire en partie au début de l’ère tertiaire (-24 M), le territoire gascon est ensuite modelé par les plissements pyrénéens, l’érosion et les dépôts sédimentaires. Au Miocène (-24/-5 M d’années), c’est une jungle au climat subtropical qui laisse apparaître des gisements paléontologiques de référence Montréal-du-Gers (-17 M), La Romieu (-13 M)…, où sont découverts de nombreux restes fossiles. © Muséum de Toulouse. Christian Nitard
    • La préhistoire
      -5 million d'années à 2000 av JC
      La Gascogne gersoise est occupée par l’Homme depuis la Préhistoire (La Romieu, -300 000 ans av. notre ère). A La Brette (près de Condom), les Homo Sapiens nomades du Paléolithique supérieur (-38 000 à -10 000 av. J.-C) s’installent pour de courtes haltes en suivant les migrations des grands herbivores sauvages. Au Néolithique (-5 000 av.), les populations se fixent durablement dans le bassin aquitain, inventent l’agriculture et domestiquent les animaux : un nouveau monde est né ! ©CDPM/Flaran pour le musée d'Eauze, photo D.Martin
    • Celtes et Gaulois
      De 2000 av JC à 100 av JC
      Après l’Age du bronze, les peuples celtes s’installent en Gascogne gersoise au Ier millénaire av. J.-C, se mélangent aux aquitains de souche et occupent la totalité du territoire. Réparties en autant de peuplades (Nitiobroges, Elusates, Lactorates…), leurs descendants gaulois fondent des bourgs et des oppida (places fortes de hauteur, souvent fortifiées) ; ils organisent le territoire autour d’axes qui drainent les courants économiques, favorisent les échanges et les zones de peuplement. ©CDPM/Flaran, oppidum d'Esberous, photo C.petit-Aupert
    • De l’Aquitaine à la Novempopulanie romaine
      De 100 av JC à 476 ap JC
      Après sa conquête (56 av. J.-C.), la romanisation de l’Aquitaine s’appuie sur la Garonne et les anciens axes gaulois ; la voie nord-sud de la Ténarèze se développe alors. Du IIIe au VIIe s. de notre ère, la nouvelle province de Novempopulanie («des neuf peuples») est créée, dont la capitale est Elusa, l’antique Eauze. Cette cité romaine règne sur un paysage de grands domaines agricoles, à la tête desquels se trouve une résidence à la campagne : la villa de Séviac. Du IVe au VIe s., durement touchée par les invasions dites « barbares », la région, alors christianisée, subit un repli économique important. ©CDPM/Flaran pour le musée d'Eauze, photo D.Martin
    • La Gascogne Médiévale
      De 500 ap JC à 1453 ap JC
      À la fin du VIIe s., les Vascons prennent possession des terres du sud de la Garonne et donnent leur nom à la Gascogne (Vasconie) qui entre sous l’égide des ducs d’Aquitaine (VIIIe) puis des Comtes de Fézensac (IX-Xe). Du XIe au XIIIe, le morcellement féodal entraîne l’indépendance des seigneuries locales face à l’Aquitaine ou au roi de France. La Gascogne se couvre alors de châteaux, de nouveaux établissements : sauvetés, castelnaux et bastides (village de Larressingle, bastides de Montréal-du-Gers et de Valence-sur-Baïse, village de Fourcès...), et bénéficie du grand élan religieux de ce temps (Abbaye de Flaran, pont d'Artigues et pèlerinage de Saint-Jacques...). ©CDPM/Flaran, photo D.Martin
    • Epoque Moderne
      De 1453 à 1789
      Intégrée au duché d’Aquitaine, la Gascogne n’échappe pas aux conflits entre royautés française et anglaise, puis à la querelle des Armagnacs et des Bourguignons… comme aux pestes endémiques ! A la Renaissance, avec la pénétration des thèses réformistes, elle redevient un champ de batailles avant son intégration au domaine royal sous Henri IV (1607). La cité épiscopale de Condom en conserve les stigmates. Tandis que ses cadets se couvrent de gloire à la faveur du célèbre D’Artagnan et de ses compagnons d'armes, la Gascogne des XVII et XVIIIe siècles s’administre, bon an, mal an, comme les autres généralités royales. © Dominique Viet, Comité Régional du Tourisme de Midi Pyrénées
    • Une société rurale
      De 1789 à nos jours
      Créé en 1790, le département « d’Armagnac ou du Gers » s’enfonce dans les tourments révolutionnaires puis l’Empire ; fidèles en cela à leurs aïeux, les gersois s’y illustrent, sur terre comme sur mer, notamment le Maréchal Lannes (photo). Le second Empire amène un nouvel essor économique, marqué par l’arrivée du chemin de fer et l’apogée du vignoble gersois (1870). La reprise de l’exode rural et la crise du phylloxéra (1878) mettent fin à cet âge d’or des campagnes gersoises. ©CDPM/Flaran, photo D.Martin
    • D'un conflit à l'autre
      De 1789 à nos jours
      Malgré les bienfaits de son agriculture traditionnelle et une labellisation de son « eau ardente » (Musée de l'Armagnac), le Gers paye, comme tous les départements ruraux, un lourd tribut au premier conflit mondial ; la dépopulation s’accentue et la région devient alors une terre d’immigration (10% en 1936). Durant la guerre de 1939-45, après l’occupation de la zone sud, sa position « entre-deux-mers » et ses paysages se prêtent à l’implantation de foyers de résistance (village martyr de Castelnau-sur-l'Auvignon, Meilhan…). ©CDPM/Flaran pour le musée de l'Armagnac à Condom, photo D.Martin
    • L'entrée dans la modernité
      De 1789 à nos jours
      Au sein d’un département préservé, au patrimoine matériel et immatériel remarquable, la Ténarèze concentre de multiples atouts : des chemins de Saint-Jacques, à une itinérance douce, le long de la Baïse ; des paysages à découvrir, à une gastronomie et un armagnac à savourer ; des fêtes et festivals ludiques, au patrimoine architectural et muséographique, plus intime, de l’abbaye cistercienne de Flaran… …Tout est réuni pour conjuguer, du pluriel au singulier, vos attentes et votre plaisir ! © Dominique Viet, Comité Régional du Tourisme de Midi Pyrénées